COVID-19 : des addictions en forte progression
C’est ce que révèle une étude[1] récente menée par BVA pour l’association Addictions France et intitulée « Addictions et crise sanitaire ». La crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19 a pesé sur le moral de 56 % des personnes interrogées avec pour corolaire une aggravation des pratiques addictives. L’ennui, le sentiment de solitude, le stress ou l’isolement sont ainsi parmi les facteurs ayant contribué à cette progression des conduites à risque. De façon plus précise, cette étude montre que :
- 60 % des interviewés ont augmenté leur pratique des écrans à des fins récréatives, depuis le début de la crise et un quart d’entre eux (24 %) ont consacré au moins 6 heures par jour aux écrans pour se distraire ;
- plus d’un consommateur sur trois a augmenté sa consommation de tabac, cannabis et/ou médicaments psychotropes au cours de l’année écoulée ;
- 21 % ont augmenté leur consommation d’alcool.
Certains publics fragiles ont été plus touchés que les autres par cette progression des conduites addictives notamment : « les personnes dans une situation financière très difficile, celles déjà suivies pour une addiction, les poly-consommateurs, les personnes ayant connu un arrêt de leur activité professionnelle lors de l’année écoulée et les étudiants ».
[1] Enquête réalisée par internet du 15 au 24 février 2021 auprès d’un échantillon national représentatif de la population française âgée de 15 ans ou plus, composé de 2001 personnes